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mercredi 7 juillet 2010

The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford

Deux en un! Critique ciné et littéraire! Wohoo!

The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford
Sun Stars: CHEF D'OEUVRE
(Aucune = daube finie / * = mauvais / ** = pas mal / *** = plutôt bon / **** = très bon / ***** = excellent, à ne pas rater!)
Année: 2007
Réalisé par Andrew Dominik
Avec Brad Pitt, Casey Affleck, Sam Rockwell, Jeremy Renner, Sam Shepard, Mary-Louise Parker, Garret Dillahunt, Paul Schneider

Livre de Ron Hansen de 1983


Cette critique a mis des années à voir le jour. J'ai pourtant été voir le film dès sa sortie mais je n'avais pas trouvé les mots pour en faire une critique digne de ce nom. Je n'y arrive toujours pas d'ailleurs, mais je ne peux pas ne pas en parler, car si l'occasion se présente à vous de voir ce film ou de lire ce livre, il serait dommage que vous passiez à côté.

Lorsque j'entendis parler pour la première fois de ce film, je pensais qu'il s'agissait d'un super western avec de méga bons acteurs, une sorte d'action flick décontractant, et j'étais à 1.000 lieux de me douter que non seulement j'allais voir un véritable chef d'œuvre cinématographique, mais que mon âme elle-même en serait ébranlée.

Je tiens à signaler ici que lorsque je parle du film, je parle aussi du livre. Jamais une adaptation cinématographique n'a été aussi fidèle à un livre et aussi parfaite. Cela relève tout bonnement du génie. 


Le film, tout comme le livre, débute avec une description de Jesse James qui vous plonge dans une nostalgie profonde et incompréhensible. Cette introduction est comme un magnifique livre d'images composée de vieilles photos fragiles et magiques. Une voix off masculine et profonde nous lit alors les premières lignes du livre, accompagnée par la musique de Nick Cave et Warren Ellis, douce, triste, d'une extrême mélancolie et tellement tellement belle.

Extrait de l'introduction 
Dès les premiers instants, ce fut comme si une main invisible avait emprisonné mon coeur, mon souffle, mon âme et mes tripes pour ne plus les lacher. Cela vous parait sans doute éxagéré, mais ce fut bien l'effet que cela me fit. Je me sentis emplie d'une tristesse et d'une nostalgie profonde, d'une angoisse inexplicable et j'avais l'impression d'avoir perdu quelque chose de très précieux sans pourtant savoir quoi...

On pourrait croire que Pitt était ici la star du film. Pourtant il n'en est rien. La révélation fut Casey Affleck. Oui, le frère de l'autre aux yeux de veau mort qui joue aussi bien qu'une cuillère à café. Casey Affleck qui n'interprète pas mais qui EST Robert Ford, jeune garçon d'à peine 20 ans, assoiffé de célébrité, ébloui par l'aura de Jesse James, et qui pourtant sera sa némésis. Comment ne pas trembler lorsque, face à l'inévtiable, Bob Ford/Casey Affleck, la bouche tordue par la peur et la tristesse, décide de mettre fin aux jours de l'homme qu'il admirait tant? Une scène d'une tension inouie. Une des plus belles jamais vues au cinéma.


L'histoire de l'assassinat de Jesse James conte aussi la fin de l'ère des cow-boys, des bandits masqués, des attaques de trains, un peu comme dans Red Dead Redemption. Nous sommes à l'aube du XXème siècle. Jesse James a deux enfants, et j'eu un choc lorsque Ron Hansen nous conte que le fils de Jesse James décéda en 1951. Si proche de nous, et pourtant son célèbre père semble à des années lumières de notre époque high tech.


Il est rare que je conseille de voir un film avant de lire le livre qui en est l'inspiration, et pourtant c'est ce que je vous conseille pour cette fois. La bande de Jesse ayant eu plusieurs accolytes, il est plus aisé de se repérer grâce aux acteurs, et ce même si les descriptions physiques ne correspondent pas entièrement au livre. Cela vous permettra aussi de vous immerger plus profondément dans l'histoire, le livre étant, tout comme le film, très lent.


Je n'en dirai pas plus car ce film mérite bien mieux qu'une critique basique du genre "les acteurs sont trop bons et Sam Rockwell était comme d'habitude absolument incroyable" ou "les paysages étaient vraiment top, les costumes splendides et la photographie magique". Certes, tout cela est vrai, mais pour moi, ce film est bien plus. Une sorte de porte ouverte sur l'âme humaine. 

Une larme peut vous échapper à la fin de ce film, sans que vous sachiez vraiment pourquoi.  

Trailer

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