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mercredi 30 mai 2012

Nobody Owens

Maguth ayant oublié son livre à la maison l'autre jour, il s'en est racheté quelques un au boulot (comme quoi bosser à la Fnac, parfois ça a du bon) histoire de meubler le trajet en tram. Il est donc revenu avec le dernier tome du Trône de Fer format grand livre (alors qu'on avait dit qu'on attendait la sortie poche histoire de pas défigurer la biblio qui ressemble déjà plus à rien) qu'il a tenté de lire. Tenté parce que vu qu'il a lu les autres tomes il y a de ça des années-lumières, il ne se souvenait plus de rien et que du coup, (re)commencer au volume 13, c'était trash. Et ne me dites pas de regarder cette sous-merde qu'est la série HBO, merci bien hein!

Du coup, il a ouvert ce livre:


Et il en est tombé amoureux.

Et moi aussi.

Court résumé: par une nuit froide et brumeuse, le Jack se faufile dans une maison, et, armé d'un couteau à la lame éffilée, ôte la vie à une femme et un homme, ainsi que leur petite fille. Seul le petit frère, âgé d'à peine deux ans, réussi à s'échapper par miracle.

Miracle? Pas tant que ça! Ayant trouvé refuge dans le vieux cimetière de la ville, devenu parc naturel, c'est sous la protection singulière de ses habitants qu'il trouvera refuge, amour et affection. Je ne parle pas ici des fossoyeurs mais bien des résidents du cimetière: les morts.

Car ce petit garçon hors du commun se verra offrir une vie extraordinaire, élevé par un gentil couple de fantômes, les Owens, avec comme tuteur un étrange personnage répondant au nom de Silas, et comme amis, professeurs et voisins, les fantômes de toutes les autres tombes et autres êtres fantastiques. Et comme il ne ressemble à personne d'autre qu'à lui-même, il sera bâptisé Nobody (personne).

Déjà parlons du livre en tant qu'objet. Au fils des pages s'intercalent des dessins très fins, fragiles et romantiques presques, illustrant quelques passages de l'histoire sans jamais trop en dévoiler pour ne pas heurter la vision des personnages que le lecteur peut s'être fait.


L'histoire en elle-même touche donc au fantastique. Mais l'est-ce vraiment quand on s'appelle Nobody (Bod) Owens et qu'on vit dans un cimetière avec des fantômes pour parents, qu'on a une sorcière pour amie et un Silas comme tuteur? Cependant, Bod traverse l'enfance comme tout un chacun, avec les différentes phases que cela comporte, y compris l'envie de fugue adolescente et les premiers émois amoureux.

Ce livre est un petit trésor de tendresse, de poésie, de mélancolie et de fantastique dans tous les sens du terme. On tremble avec Bod quand il pénètre dans la plus vieille tombe du cimetière, on s'inquiète quand Silas part trop longtemps, on est content quand Miss Lupescu revient, et nom de Zeus qu'est-ce qu'on a la lippe toute tremblotante et les nyeux tout plein d'eau à la fin.

Ne vous y trompez pas, il n'y a rien de lugubre ici, juste un autre regard, beau et tendre, sur la mort, mais aussi sur la vie.

1 commentaire:

Sylvie a dit…

Voilà qui me donne envie ! Bisous et à très vite.

Bienvenue ici ! Welcome !

Un joyeux bordel et un véritable mic-mac de ce que j'aime (ou pas), avec photo, jeux débiles, sondages navrants, bref, ma vie quoi ;) N'hésitez pas à laisser un p'tit mot!
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